L’essor des terrasses en Ardèche remonte au Moyen Âge, avec une intensification remarquable entre le XVIe et le XIXe siècle, période où la population atteint son pic (source : Inventaire du patrimoine rural, Parc naturel régional des Monts d’Ardèche). Sur ces pentes escarpées, la création de terrasses – bandes de terre soutenues par des murets de pierres, permettait de :
- gagner de la surface cultivable dans un paysage abrupt,
- préserver la terre fertile de l’érosion,
- cultiver des châtaigniers, de la vigne, des céréales, des oliviers,
- canaliser l’eau précieuse par des systèmes d’irrigation savants.
Au XIXe siècle, l’Ardèche comptait plus de 20 000 hectares de terrasses, dont la moitié dédiée au châtaignier – arbre nourricier de toute la région (source : Association Châtaignes et Terroirs). La première guerre mondiale, l’exode rural massif, puis les grandes crises agricoles du XXe siècle, ont peu à peu vidé les pentes de leurs paysans et laissé la place à la broussaille.