Les terrasses des Cévennes d’Ardèche ne se contentent pas d’habiller les montagnes : elles en racontent la mémoire collective, les solidarités villageoises, les adaptations aux contraintes naturelles. On estime aujourd’hui, selon l’INRA et la Mission Pierres Sèches, que plus de 35 000 km de murs de soutènement subsistent en Ardèche méridionale, soit de quoi relier, en ligne droite, Paris à Pékin ! Pourtant, leur préservation reste fragile, soumise aux choix d’aménagement, au climat, et à la transmission de savoir-faire presque disparus (source : INRA, Mission Pierres Sèches, 2022).
Si observer leurs tracés, c’est lire le passé, parcourir ou restaurer une faïsse aujourd’hui, c’est aussi réinventer la ruralité de demain : un geste pour le territoire, un plaidoyer pour la patience, un hymne discret au génie paysan.