Pour apprendre à reconnaître les arbres typiques, plusieurs sentiers balisés et balades accompagnées ont été développés localement. Ces parcours sont pensés non comme une simple déambulation mais comme de véritables classes nature à ciel ouvert.
Le Sentier des Châtaigniers (Payzac – Faugères – Planzolles)
- Distance : environ 7 km (boucle facile, 2h30 à 3h selon pauses découverte)
- Point d’intérêt : traverse d’anciennes châtaigneraies, présence de panneaux explicatifs sur la culture, le greffage et la longévité des arbres (certains dépassent 300 ans)
- Ce qu’on y apprend : Reconnaître les grandes variétés locales – Bouche Rouge, Comballe, Sardonne – décrypter l’écorce en « boucliers », repérer les arbres fruitiers sauvages associés (merisiers, pruniers) qui accompagnaient la polyculture ardéchoise.
Anecdote locale : le châtaignier, surnommé « arbre à pain », a longtemps constitué la base de l’alimentation cévenole. Des fours à clède jalonnent encore le sentier, témoignant du séchage traditionnel des fruits (source : PNR des Monts d’Ardèche).
Sous les chênes verts des balcons de la Drobie (Saint-Mélany – Sablins)
- Distance : 5,5 km (aller-retour ou boucle)
- Difficulté : moyenne, sentiers étroits et ensoleillés
- Points d’apprentissage : Identification du chêne vert (Quercus ilex) grâce à sa feuille coriace, brillante et souvent piquante sur les jeunes pousses ; découverte des lichens et du petit peuple du bois mort, essentiel à la fertilité des sols calcaires.
On croise aussi le genévrier cade et le pistachier térébinthe, témoins du climat méditerranéen avancé sur ces adrets escarpés (source : Flore d’Ardèche, Michel Guillet).
De la rivière au plateau : le sentier botanique de Loubaresse
- Distance : 9 km (boucle, D+ 300 m)
- Intérêt : montée progressive entre ripisylve, châtaigneraie et hêtraie d’altitude
- À observer : Transition végétale : on part des aulnes et des saules près du ruisseau, on s’élève parmi les franges de marronniers et d’érables, pour finir sous la canopée argentée du hêtre, arbre emblématique des crêtes cévenoles.
Le hêtre se repère à son écorce lisse, grise, et à ses feuilles ondulées bordées de cils. C’est sous cette lumière tamisée que se développent silex de mousse, fougères et cortèges de champignons saprophytes.